autoportrait-eleonoreÉléonore Scardoni, un talent tout en finesse, tout en nuance, à découvrir sans tarder.

En perpétuelle recherche, elle ne pourra que vous étonner par ses récits, ses beaux dessins, ses récits entre rêves et réalités.

  1. Racontes-nous ton plaisir de dessiner, d'où te vient-il? Qu'est-ce que t'a apporter ta première publication dans 64_page en janvier 2015? Et les deux expos auxquelles tu as participé au Centre Belge de la BD ?

Éléonore Scardoni: Je dessine depuis que je suis petite. Avec papa. Pour m’occuper, pour me concentrer, pour me calmer et m’aider à réfléchir. Je n’ai jamais eu une grande aisance à l’oral finalement planqué derrière mon crayon je suis bien.

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Ma première publication dans 64_page, c’était déjà m’a première vrai publication tout court. La première fois que je donnais mon travail à quelqu’un pour le voir publier des mois plus tard dans une revue. J’ai vu ça comme un réel de motivation, c’est peut être possible faire ce que j’aime.

Pour les expositions, c’était de belles opportunités d’être exposé au Centre Belge de la bande dessinée de Bruxelles.

  1. Tu es parties une année à Helsinki (corrige-moi si je me trompe!), quel était ton projet? Qui as-tu découvert? Comment vas-tu utiliser cet acquis dans tes projets? Images-tu une suite, un nouveau séjour en Finlande?

Éléonore Scardoni: Oui je suis partie un an en Erasmus en Finlande à Helsinki. C’est dans l’Académie des beaux arts de Helsinki, en pôle image imprimée, que j’ai eu la change de continué ma pratique de la gravure métal. J’ai exploré et ouvert mon champs de vision sur une approche plus contemporaine et expérimental de la gravure.

Après la Finlande est un pays fabuleux, il y a un climat, une luminosité et une nature qui influence beaucoup le rythme de vie des ses habitants et cela même en ville.

Là-bas, je suis partie faire une résidence sur l’île d’Utö, située dans la mer Baltique, loin de la terre ferme. La vie quotidienne sur cette île va au gré de la nature et est très dépendante des conditions météorologiques.

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L’expérience de Utö et de rythme de vie scandinave sont les déclencheurs et les moteurs pour de nouveaux récits en bande dessinée et de nouveaux projets en gravure.

D’ailleurs les quatre pages publiées dans le numéro 8 de 64_page en septembre ont pour titre « Utö » et sont une première exploration graphique de l’île, et je travail actuellement sur de nouvelles explorations qui j’espère aboutirons à un récit complet.

Un nouveau séjour en Finlande, peut être, mais je me laisserais bien tenter par une résidence dans un autre pays scandinave.

  1. Comment conçois-tu un récit, une BD? D'où prends-tu ton inspiration? Comment travailles-tu?

Éléonore Scardoni: Alors la, je ne suis pas quelqu’un de très méthodique. Pour le scénario je pars souvent d’une première observation, d’une expérience que j’ai pu vivre dans le réel et j’y ajoute des histoires que l’on m’a racontées, de la documentation, et des histoires que je m’invente. Je passe souvent par des dessins d’observation ou non avant d’écrire le scénario. Mes idées viennent la plupart du temps en dessinant.

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  1. Si tu as un désir absolu dans ton métier, celui qui réalisé te permettrait de te dire que là tu as atteint un objectif essentiel, ce serait quoi?

    Éléonore Scardoni: Euh, je sais pas. Réussir à faire un récit qui tout en faisant voyager questionne et remet en question le lecteur sur leur mode ou cadre de vie actuel.