Des couleurs vivantes, dynamiques, éclatantes, mieux qu’un texte d’introduction, un dessin de Jay Aël…
Jay Aël a été publiée dans 64_page #6 (mars 2016) et est exposée au Centre Belge de la BD jusqu’au 23 octobre 2016. Grouillez-vous, il vous reste deux jours pour voir cette expo…

Extrait du projet Cases chemins
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Expliques ton parcours? Comment le dessin s'est-il présenté à toi comme une évidence?

Extrait projet Cases-chemins
Jay Aël : Pour faire original, j’ai toujours dessiné, et je pense avoir dit vouloir être dessinatrice dès que j’ai su parler. J’ai donc naturellement dès que possible obliqué vers des études secondaires artistiques à l’institut St-Luc de Bruxelles, que j’ai poursuivies par un baccalauréat en Bande Dessinée à l’ESA St-Luc, pour enfin peaufiner tout cela à l’académie des beaux-arts de Watermael-Boitsfort.L’évidence a donc été de simplement suivre ma passion, avec rage et envie.
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Tu as participé à Inktober, raconte-nous ce projet et ta participation?
Jay Aël : Cela faisait quelques mois qu’une phase « creuse » se faisait sentir dans ma production, j’ai donc décidé de relevé le défi « inktober » (réaliser un dessin à l’encre par jour et le poster sur les réseaux sociaux). Pour ne pas trop me disperser, j’ai choisi de nourrir deux projets, l’un encore à l’état de recherches, et l’autre presque au stade de « dossier pour éditeurs ». Par la même occasion, je m’attelle à trouver une façon d’encrer dynamique, qui serve à la fois la lisibilité et l’impact de la couleur.

Projet: Cases-chemins 4
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Tu as proposé à 64_page (#6) une magnifique histoire muette en 7 pages couleurs dont les cases sont des petits tableaux. Chacune se suffit à elle même, tout en s'intégrant dans une narration précise... Ta technique est superbe. Comment imagines-tu tes projets? Quelles sont les étapes de la réalisation?
Jay Aël : Eh bien mes projets commencent souvent de la même manière : en écoutant de la musique. Un morceau de phrase, quelques notes, vont évoquer des images, qui vont parfois se combiner entre elles, ou donner l’un ou l’autre crobard dans un coin de carnet qui sera réutilisé des années plus tard… Dans le cas de « Paper Ring », c’est « solitary man » de Johnny Cash et « black valentine » de Caro Emerald qui m’ont inspirés (« paper ring » étant un bout de phrase de « solitary man »). Naturellement, chaque histoire tient sa part de vécu, que ce soit par son auteur ou par témoignage ; je tâche de mettre la juste quantité de vie dans mes récits afin de toucher la sensibilité des lecteurs tout en les faisant s’évader.

Projet Cases-éternité 1

Projet: Cases-éternité
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Tes projets? Si tu te projettes dans l'avenir, comment imagines-tu ta vie de dessinatrice?
Jay Aël : Hm, comment j’imagine ma vie de dessinatrice? Dans l’idéal, comme tout créateur j’espère un jour vivre de mes productions artistiques… Concrètement, j’ai un projet bientôt mûr pour le démarchage, et une kyrielle d’autres qui n’attendent que d’être approfondis. Ma vie de dessinatrice, je l’imagine partagée entre la création pure, les discussions avec famille et amis comme avis du public, et la réalisation de projets. Et les recommencements. Beaucoup de recommencements. Atteindre cet objectif est un rêve d’enfance, en train de se réaliser petit à petit.

Recherches personnelles

FJ Bubblenoise est à la fois le nom d’auteur et celui de son personnage. Un personnage polymorphe qui change de rôle rien qu’en changeant de chapeau… Un dessin simple, expressif et efficace au service de gags d’un humour débridé, absurde ou poétique. Un auteur à découvrir de toute urgence. Ne serait-ce que pour sa recréation de Suske et Wiske (Bob et Bobette). FJ Bubblenoise a été publié dans le dossier Vampires de 64_page #3 (juin 2015) et exposé au Centre Belge de la BD en 2015 Dans l’expo « Noces de papier » de 64_page.


Mon grand-père possédait les premières éditions, celles qui alternaient pages bleues et pages brunes, ainsi que quelques tomes de la collection bleue du Lombard. C’est dans ces albums que j’ai appris à lire et plus particulièrement dans « Le Trésor de Beersel »… Avec Suskeu & Wiskeu, je me replonge dans cet univers mais avec un autre regard… un peu moqueur mais toujours avec beaucoup de tendresse pour ces personnages qui étaient mes amis d’enfance. Et en ce moment, c’est un scoop, je suis sur une histoire courte intitulée « L’histoire tragique mais néanmoins vraie de Willy Bubblesteen » et que je destine à … 64_Page…enfin si la rédaction, au risque de perdre toute crédibilité auprès de la profession, ose publier un truc aussi absurde et débile. (hahaha … ! Wait and see comme on dit !
Kristina Tzekova possède un beau regard intérieur sur la vie et ses choses. Choses de la vie qu’elle nous restitue dans des récits poétiques et vibrants. Kristina a été publiée deux fois par 64_page, dans nos numéros #3 (avril 2015) et #8 (septembre 2016). Kristina expose jusqu’au 23 octobre au Centre Belge de la BD dans le cadre de l’expo 64_page, la suite…


Le public que j’aimerais toucher est un public qui est prêt à s’arrêter un instant, à mettre le mental entre parenthèse et à simplement regarder.





Remedium est un des jeunes auteurs publiés par 64_page, une première fois dans notre #4 et ensuite dans le #8. Á ce titre il a participé à nos deux expositions au Centre Belge de la BD. Son personnage de maire égocentrique et raciste a suscité la curiosité des meilleurs médias français.



